Avant poème de ''Lumière létale''

Ci-dessous,'' l'avant-poème'' de mon dernier recueil
''Lumière Létale''
au convoi mystique
de Gérard ‘’Artal ‘’ Hartalrich

Avant poème
Je ne saurais composer sans ne pas croire à ce que j'entreprends. J'ai l'âme poétique chargée d'une puissante exaltation face à mes visions bien assez subjectives, cet apport accessoire encore dit, une inspiration chez le poète. Avec mes constructions de l'esprit, de par mes sonnets, quatrains, satires, traits et scènes d'hallucinations, je me suis bien souvent trouvé poussé vers cette belle aventure inconnue devoir héberger mon monde sensible... la poésie rayonne souvent dans la conscience des individus mais combien malheureusement parmi  eux se salissent de vanité. Je me suis séparé d'une
certaine société des poètes pour cette singulière raison. Je m'oblige à suivre un itinéraire dans une activité ordinaire mais bien remplie afin dégager ces lignes de vers, essentielles pour ma poésie. Je n'ai jamais voulu m'écarter de cette voie royale des rimes de mes flux. Il m'aura fallu convenir pour cela, m'éloigner des obstacles afin libérer ce besoin de transfigurer par l'expression ce qui sur-naturalise toute ma prosodie.  Finir dans l'infini de l'éclat inexplicable de l'esprit sinon au besoin, à l'avantage de la vision quel que soit le contenu de mes inspirations.Tenu à l'action créatrice, je me dois composer dans cette forme abstraite qui est mienne, le regard détaché vers l'univers sublime.
Ô ciel ne suis que pâture du temps
Dans la poésie je demeure exilé et avec laquelle je voudrais finir mon séjour en ce monde. Besogne de l'esprit, je me veux conscient de la finalité mais sans ébranler cette sensibilité qui est mienne, je sens tout en moi déjà prêt à cet instant méconnu. Le spectre de tous ces mots aux dessins multiples couchés dans le courtil des Muses, il m'aura transporté plus par possession que pour l'art en lui même.
Ce recueil est tristesse mais grande a été et se fait encore l'envie de composer mes funèbres complaintes. Plus de soixante poèmes produits ici d'une conséquence orientée vers la destinée qui abrège la vie, choisis en multiples influences.
Un murmure dans le petit cimetière de la commune de Lourmarin... ''Sur la tombe de Albert Camus'' je cueille au choix la fleur d'un laurier rose attachée à son aura, lui qui paraît ici, si humble dans son plan... me voilà composant... du corridor bien sombre, au fond est le faisceau. ''Chers tourments'' l'embrasée du néant n'est que feu de l'enfer, j'observe fuir le temps traversé par les frissons inumérables à la pensée, savoir mon âme libérée du délit, de manière disjointe d'avec mes contemporains. La carence d'avoir manqué au respect que nous devions à la bonne sphère terre, à nos enfants. La dissociation de l'unité puis l'anéantissement et l' horrifiant destin, traversé, lui qui irritera notre descendance, la soumission, l'abandon, et encore la mort. L'angoisse éperdue me ronge. De par l'inéluctable issue c'est la nuit qui m'appelle, aléa jacta est, le sort en est jeté, le temps a passé, l'errance sera longue.

Gérard ''Artal '' Hartalrich

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