La rue des révoltés

Dans mes yeux perturbés je vois sur un fond d'ombre

en flou le genre humain, anxieux trop dépouillé

migrant autre destin quelque part d'un lieu sombre

d'une ville lumière en ses flancs, confronté.

Migrateur tourmenté foulant du corps la terre,

c'est un rêve indolant volatile et brisé

qu'on ne saurait comprendre en chimère qui erre

la froidure du sol dans ce monde embrouillé.

Las, tout traînant sa vie sur l'échafaud de l'ère

l'avenir au gibet, l'esprit jugeant l'agrès

aux fourches le voilà que la Parque libère

à l'entour du Cocyte et des anges diaprés

Ténèbres de nos nuits nous creusons l'indigence

du saint lieu notre rue, voir souffrir les années

en bien mortes saisons les actes en fréquence

du spectre partisan des âmes révoltées

le gueux guerroie le règne en ardente démence

du démon des enfers et ministres damnés

le monarque à chasser jusqu'à son adhérence

avec lui ses légats les savoir condamnés.

GH. Artal

Cersay – Val en Vignes (nov. 2019)

Mes poèmes sont protégés par les moyens de l'édition.

Où l’art se plagie l’œil y découvre le faux